2009-07: Cap Nord

 

Le Cap Nord 2009

17/7 : Osnabrück

Tiens, je me réveille ce matin un peu plus excité que d’habitude. Il est vrai que nous partons à 17 H ce soir et que je dois encore tout préparer. Contrairement à l’habitude, cette année nous n’avons rien prévu ni réservé comme bateau ou comme logement si ce n’est le ferry entre le Danemark et la Norvège. Pour le reste on verra bien ! Il est souvent possible, en Norvège, de louer des « hitter », petites cabanes de jardin en bois, qui permettent de se loger pour pas trop cher dans les campings. A toutes fins utiles, nous prenons quand même chacun une tente, on verra que ça va servir….16 H, je suis prêt, première étape chiante, 4 H d’autoroute jusqu’à Osnabrück, où nous avons réservé une chambre triple dans un petit hôtel.

Ma moto et celle de VDM , en bas celle de Fred:

Et un premier compteur :

Nous arriverons sans problème à l’hôtel vers 20H, juste à temps pour aller manger dans une pizzéria ce qui allait être notre dernier bon repas avant un bon moment. Heureusement, nous ne le savions pas encore…….

18/7 : Hirsthals

Aujourd’hui nous avons au programme une journée de ralliement sans intérêt, 800 kms jusque Hirsthals, tout en haut du Danemark où nous prendrons le ferry pour Kristiansand. Malgré tout, la traversée du port de Hambourg par l’autoroute restera un grand moment. Ce n’est pas tout les jours qu’on roule à moto à côté d’un porte-container haut comme un immeuble de 15 étages. Pas de possibilité de s’arrêter, pas de photos, mais je vous recommande l’expérience !!! Nous avons déjà traversé les frontières de Hollande, d’Allemagne et du Danemark, plus qu’une et on pourra participer au concours du fief….Fred et Vdm fêtent l’évènement comme il se doit :

Peu après la frontière danoise, la pluie s’invite au voyage et malgré nos incantations, elle ne nous quittera plus pendant 3 jours. Cela nous permettra, une fois de plus, de vérifier qu’aucun vêtement ne résiste à une pluie de 4 H, qu’il soit Goretex, Symparex, Drytex, même recouvert d’une combinaison de pluie !!!!

Malgré notre âge avancé, nous logerons en auberge de jeunesse dans une chambre pour 4.

Comme le soleil commence déjà à se coucher tard, nous avons le temps de visiter le port et de voir, au loin, arriver le ferry de demain.

19/7 : Hella 511 Kms

Le ferry part à 5H30, il ne faut donc pas trainer et c’est encore de nuit que nous rentrerons dans le port :

Ce ferry est immense, une soixantaine de motos attendent comme nous, nous ne serons pas seul en Norvège :

La traversée dure 3H30 et nous arrivons en Norvège à 9H après avoir déjeuner sur le bateau. Il pleut et cela ne s’arrêtera pas de la journée. Les ciels chargés de pluie sont magnifiques.

Nous partons pour une étape de 511 km qui nous fera traverser nos premiers cols. Cette partie de Norvège est assez montagneuse et traversée de nombreuses rivières. Clairement, ici, ça ne manque pas d’eau !!! Et comme si il ne pleuvait pas assez, nous devons même traverser des cascades !

 

Nous côtoyons la neige de près, mais il ne fait pas très froid, une quinzaine de degrés. Après la traversée de la montagne, nous rejoignons la mer et prenons notre premier ferry .Il n’est ici pas nécessaire de réserver, ce sont plus des « bacs » que des ferries et les navettes se passent en général toutes les demi-heures au maximum. Arrivés à Hella, nous trouverons rapidement une « Hitter » bien qu’il soit assez tard. Heureusement, il y a du chauffage, cela nous permettra d’un peu sécher !!! Nous sommes près d’une petite ville, il y a un restaurant italien, tout va bien !!!

20/7 : Kvanne 521 Kms

Malheureusement la pluie n’a pas profité de la nuit pour disparaître, il pleut comme vache qui pisse !!! On saute du sac de couchage à la combinaison de pluie et en route vers Kvanne, une étape de 521 Kms. Nous continuons à traverser la montagne, à une altitude moyenne de 1000 m. La T° fraichi un peu et tombe vers les 10°, mais avec pull, veste et combi de pluie, c’est tout à fait supportable. Malgré la pluie, les paysages montagneux sont grandioses,  et de bateaux en cascades nous rejoignons les fjords autour de Andalsnes.

L’après midi, au détour d’un virage apparait la première éclaircie. Les routes sèchent progressivement et on commence à vraiment s’amuser. Le réseau routier norvégien est globalement en parfait état et très bien entretenu. En plus la route choisie ne manque pas de virages. Nous rencontrons les premières maisons et églises en bois. Les maisons sont très colorées et ressortent fort du paysage au premier rayon de soleil.

Nous dormirons à Sunndalsora, la route vers Kvanne est coupée, il recommence à pleuvoir, on en a marre de la pluie, une bonne nuit de sommeil arrangera tout ça !!!

21/7 : Vevelstad 559 Kms

Ca y est, il ne pleut plus, le ciel est encore nuageux mais tire vers le beau. Nous commençons la journée par une déviation de 85 km. Il n’y a pas beaucoup de routes en Norvège, alors s’il vous en manque une, cela prends tout de suite des proportions auxquelles nous ne sommes pas habitués ! C’est ici qu’une petite distraction m’envoie au fossé. Rien de grave, mais quelques bosses en plus dans le réservoir et le pied qui gonfle. Un automobiliste s’arrête pour me sortir de là mais nous ne réussissons pas à me sortir de la gadoue. Heureusement Fred et VDM se sont aperçus de mon absence et ont fait demi-tour. A quatre, nous réussissons à extraire la moto. L’ABS ne marche plus mais de toute façon je ne freine jamais ! Nous rejoignons la côte près de Trondheim et entamons sans le savoir ce qui sera la plus belle partie du voyage, suivre la côte jusqu’ aux iles Lofoten à Bodo. Nous allons prendre 8 ferries en 2 jours, passant de fjords en montagne et de montagnes en fjord.

 

Après chaque virage, nous découvrons une nouvelle anse et cela se succède sans fin jusque Holm où nous ratons le dernier bateau de la journée. Nous partons en chasse d’une « hytter » mais il est déjà trop tard et nous sommes dans une région où il n’y a pas beaucoup de camping. Nous faisons donc notre première expérience de montage de tente qui ne se passe sommes toute pas trop mal.

22/7 : Bodo 453 Kms

Comme nous connaissons l’heure du bateau, nous ne perdrons pas de temps ce matin. Le démontage des tentes nous prends cependant plus de temps que prévu et c’est en se dépêchant que nous arrivons à temps à l’embarcadère.

Nous prendrons aujourd’hui encore quatre ferries. Comme il n’y a qu’une seule route, nous nous retrouvons toujours à attendre avec les mêmes personnes dont un couple en Goldwing. La Goldwing est une moto très fréquente en Norvège, la plupart du temps avec une remorque et certains roulent à un rythme très rapide. En ce qui me concerne, je trouve qu’on n’est plus très loin du mobil-home mais bon…..Ce couple nous conseille de réserver le ferry pour les iles Lofoten et comme nous ne parlons pas norvégien, ils s’occupent de tout pour nous très gentiment. Nous leurs offrons une bière pour les remercier, ce qui en Norvège revient à offrir un lingot d’or !

J’en profite pour vous montrer ce qui est à mon avis le seul gadget indispensable sur une Goldwing : le porte-cannette !!!

C’est en bateau que nous passons le cercle polaire arctique dont nous verrons la stèle à bâbord. Il y a heureusement sur ces bateaux des jeux qui permettent de tenir les enfants tranquilles  et de fjord en fjord nous arrivons sans problèmes à Bodo.

Voici, pêle-mêle, quelques uns des paysages rencontrées en chemin :

23/7 : Les iles Lofoten : Andelsv 458 Kms

Le bateau part à 5H. On commence à s’habituer à se lever à l’aube, encore qu’ici, les nuits deviennent de plus en plus courtes. Il n’y a déjà plus que 3 heures d’obscurité par nuit. Voici notre « hytter » à l’aube, il est 4H30 du matin :

3 H plus tard et après un copieux petit déjeuner pris sur le bateau, nous débarquons aux iles Lofoten. Ici, c’est comme si les montagnes étaient tombées dans la mer. Les sommets sont beaucoup moins érodés et les paysages plus abrupts.

Il y a beaucoup plus de touristes et on rencontre beaucoup de mobil-homes sur les routes. On rencontre même notre première voiture de police que je dépasse sans le savoir avec 50 kms/heure de plus que la limitation de vitesse. Il faut dire que la vitesse est limitée à 80 km/H à peu près partout. Les norvégiens respectent scrupuleusement les limitations de vitesse, même au milieu des rennes et de la toundra, aidés en cela par l’énormité des amendes, de l’ordre de 2000 euros pour un dépassement de 15 km/H. Quand je pense qu’on se plaint !!! Mais bon, il ne me poursuivront pas et je ne passerai pas à la caisse cette fois-ci. Nous rejoignons la route du cap nord au-dessus de Narvik. Maintenant, il n’y a plus moyen de se tromper, c’est tout droit !!! C’est tellement tout droit que nous faisons 60 km supplémentaires jusqu’à Nordkjosborn où nous trouverons la « hytter » la plus originale du voyage. Fred est content, il fait toujours beau…

24/7 : Le cap nord / Honningsvag 624 Kms

Il n’y a plus qu’une seule route fréquentée par les mobil-homes, les motards et les cyclistes. Tout le monde a le même objectif, arriver au Cap Nord et je dois dire qu’à ce niveau les plus méritants sont certainement les cyclistes. Certains font jusqu’à 120 kms par jour avec leur vélo chargé de 35 kg de bagages et ils n’en mènent pas large dans l’obscurité des tunnels où la T° frôle le 0° dont les parois sont encore recouvertes de glace. Plutôt eux que moi, mais je reste admiratif ! Le paysage change maintenant totalement et nous traversons la toundra à perte de vue.

La route est agréable mais pas très sinueuse et c’est en avance que nous arrivons à Honningsvag. Il n’est que 3H et, après avoir trouvé notre « hytter », nous décidons d’aller jusqu’au cap nord aujourd’hui, de toute façon, on ne risque pas d’être surpris par la nuit, il n’y en a plus ! Arrivés à 8 km du Cap Nord, il y a un premier tunnel qui vous coûte 8 euros en moto, puis pour atteindre le monument, il vous faut traverser le musée du Cap Nord qui n’est qu’un supermarché au tarif de 24 euros et pour finir, vous repayez 8 euros pour reprendre le tunnel dans l’ autre sens. Voici donc la photo la plus chère du voyage :

Nous rejoignons notre « hytter » et comme vous le voyez, à par quelques cabanes, il n’y a pas grand-chose mais le peu qu’il y a valait le déplacement.

25/7 : Nordkjosborn  545 Kms

Alors, ici, c’est simple, on ne peut que faire demi-tour !!! Comme à l’aller, cette route est très rapide et nous ne serons dérangés que par les rennes qui trainent sur la route. Comme la circulation n’est pas très importante tôt matin, ils sont très nombreux et ne se formalisent pas de notre présence.

 

Aujourd’hui, il fait grand soleil, presque 22 ° et c’est par un temps que nous qualifierons de printanier que nous parcourons l’étape. En Norvège, il suffit que le soleil apparaisse pour transformer les paysages en paradis, surtout à cause de la couleur que prend l’eau des fjords.

Beaucoup de motards se rendant au cap nord redescendent en traversant la Suède. Instruit de l’expérience de nos prédécesseurs, nous ne choisirons pas cette option. Il semblerait en effet que ce ne soit qu’une succession de lignes droites au milieu des forêts et des moustiques. Nous longerons donc la frontière Suédoise en restant en Norvège. Comme nous voyageons plus vite qu’à l’aller, nous avons le temps de musarder et à Alta nous visitons le musée Tirpitz. Ce cuirassé allemand s’était réfugié dans les fjords norvégiens pendant la seconde guerre mondiale et trois bombardements et le développement d’une bombe spéciale ont été nécessaires  pour en venir à bout. Passé Nordkjosborn, nous trouvons à nous loger sur une aire de repos à côté d’une pompe à essence. Le restaurant  loue des « hytter » et nous salivons déjà à l’idée d’un repas convenable. En effet, cela fait trois jours que nous ne mangeons que des pains-saucisses et des Hamburgers. Il n’y a pas de restaurants en dehors des villes et comme il n’y a pas beaucoup de villes sur le chemin….La seule nourriture est celle qu’on trouve dans les stations services qui font toutes GB-Quick. Je vous recommande Shell, l’essence est comme partout mais les Hamburgers sont meilleurs ! Malheur, il est samedi et le restaurant a fermé pendant que nous prenions notre douche et nous nous retrouvons « just in the middle of no-where ». Cela n’empêche pas de prendre l’apéro à la terrasse, il fait tellement beau.

Nous ne savions pas que ce parking servait de point de rendez-vous à toute la jeunesse du coin le samedi soir. C’est le jour du « pètage de plomb » en Norvège et tous le monde sort sa voiture ou sa moto tunée pour aller faire des burns  à tous les carrefours. Tout cela se passe bien sur dans une ambiance surchauffée par la consommation d’alcool. Comme celui-ci est très cher, on comprend qu’ils n’en boivent pas tous les jours, mais de là à se déchaîner comme cela le samedi, il y a de la marge !!! Bon ce n’est pas tout ça, allons manger un pain-saucisse -)-)-)

 

 

26/7 : Moirana  594 Kms

Nous continuons à longer la frontière suédoise en passant par Narvik. De nombreux monuments commémorent la résistance  aux armées allemandes en avril 1940. Les anglais et les chasseurs alpins ont débarqués ici en Avril 1940 pour couper la route du fer qui alimentait l’Allemagne en minerai. Leur action s’était avérée réussie mais les évènements se passant en France les obligeront à rembarquer.

Nous sommes ici sur une route nationale et de nombreux ponts et tunnels permettent de passer les montagnes et les bras de mer. Des tunnels de 20 kms ne sont pas rares en  Norvège, il y fait très froid, parfois même près de 0° et aussi très sombre.

Nous repassons le cercle polaire arctique dans l’autre sens et cette fois-ci nous sommes sur la terre.

Nous traversons ici une zone pratiquement désertique, parsemée uniquement par ci, par là de quelques maisons de vacances en bois. Certaines sont parfois en habitat traditionnel qui parait venu du fond des âges.

 

Mo I Rana est une vraie ville avec bizarrement un camping en plein milieu. Il y a des usines sidérurgiques et tout cela n’est pas très beau. Cela ne nous empêche pas de passer une bonne nuit et de bien manger, cela faisait longtemps.

27/7 : Flak  519 Kms

Sur la carte, la route entre Mo I Rana et Steinkjer ressemble à une grande et ennuyante ligne droite. Heureusement, il n’en est rien et si elle est rapide, elle n’en est pas moins agrémentée de nombreuses grandes courbes qui rendent la journée moins pire que prévu. Pendant la plus grande partie de la journée, nous gravissons des plateaux, roulons dessus pendant de 50 à 100 kms et redescendons jusqu’à la ville suivante.

Nous sommes ici à l’intérieur des terres et c’est beaucoup plus vert et agricole. Au détour d’un chemin, nous découvrons un musée de la vie agricole qui expose de nombreux tracteurs. Je m’enfuis avant qu’ils le gardent ma BMW de force.

Nous quittons cette nationale près de Steinkjer pour longer nos derniers fjords et prendre les deux derniers ferries du voyage. Il y en aura eu 15 en tout.

A la sortie du dernier bac, la moto de VDM commence à avoir des réactions bizarres. Le témoin d’ABS clignote, le ralenti ne tient plus, ni une ni deux, nous mettons le cap sur Trondheim pour nr pas tomber en panne en pleine nature. Ce n’est qu’à 15 kms et à l’entrée de Trondheim, nous tombons sur un vendeur de cyclomoteurs. Nous démontons et testons la batterie, diagnostic : foutue. Comme il faut 48 H pour en faire venir une, nous la remplaçons par une batterie de scooter chargée, ça redémarre mais nous avons pris pas mal de retard. Nous avions projeté de visiter Trondheim, mais il est tard, les campings sont pleins et nous devrons encore rouler presque 100 kms pour trouver une place pour dormir. Nous sommes coincés entre la route et le chemin de fer, c’est moche, c’est bruyant, ça râle……..

28/7 : Geilo  497 Kms

La nuit calme les choses et c’est bon pieds, bon œil que nous repartons le lendemain. Nous quittons la mer pour retourner en montagne. Ce n’est pas très haut mais à ces latitudes il fait déjà bien froid.

Il commence à refaire froid et petit à petit, le ciel se couvre pour éclater en début d’après-midi. Il va pleuvoir trois jours, mais heureusement, nous ne le savons pas encore. Les ciels deviennent magnifiques tellement ils sont tumultueux comme en témoigne cette photo prise sur le bord d’un fjord.

Nous constatons qu’en fait la batterie de la Honda ne se charge pas, la panne est donc plus grave que prévu et une grande discussion s’engage entre le théoricien Fred et le praticien VDM quant à savoir comment continuer, l’un veut appeler l’assistance alors que l’autre maintien qu’il n’y a qu’à charger la batterie tout les soirs pour arriver jusqu’à Bruxelles. On voit bien qui pousse au démarrage !!! Mais c’est sommes toutes sans problèmes que nous arriverons à l’étape, nous pouvons donc compter sur une autonomie de +/- 8 H avant la panne.

C’est par ici que nous verrons le plus d’église et d’habitat typiques en bois. Les Norvégiens sont majoritairement de religion protestante, ce qui explique peut-être la sobriété de leurs églises. Elles sont souvent entourées d’émouvants petits cimetières.

Arrivés à Geilo, c’est sans problème que nous trouvons une « hytter » et le propriétaire du camping nous prête gentiment un chargeur de batterie.

On fête dignement l’évènement pendant que le chargeur travaille, d’autant plus que je peux jouer avec mon buldozer.

29/7 : Kristiansand  449 Kms

C’est aujourd’hui notre dernière étape en Norvège. Le paysage ne change pas fortement par rapport à hier et nous continuons à serpenter en montagne. Il fait nuageux, mais ce matin, il ne pleut pas et cette partie du voyage est très agréable jusqu’ au moment où les nuages et la pluie font leur apparition.

Nous longeons de temps en temps les berges d’un des nombreux lacs qui parsèment cette région et rencontrons beaucoup de séchoirs typiques finalement très semblables à ceux que l’on rencontre en Suisse.

Arrivés à Kristiansand, le moteur de Vdm s’arrète pile devant la barière du camping, il a décidement toutes les chances. Il n’y a plus de « hytter » disponibles et nous devons nous contenter d’une place où il n’y a moyen de monter que deux tentes. Je dormirai donc avec Fred, ce qui ne m’enchante guère, mais enfin, contre mauvaise fortune bon cœur !!!

Nous avions calculé notre voyage avec un jour de réserve que nous n’avons pas du employer, nous sommes donc ici un jour trop tôt. Il n’est pas possible d’avancer la réservation du bateau, apparemment, le poids de 3 motos et de trois personnes risque de le faire chavirer !!! Demain, ce sera donc tourisme.

30/7 : Kristiansand  0 Kms

Nous sommes cloués ici pour la journée, autant en profiter pour visiter. Kristiansand a depuis toujours été un point de contrôle de passage du détroit entre le Danemark et la Norvège et à ce titre a toujours été puissamment fortifiée. On y trouve donc une forteresse du 16ème siècle et une batterie côtière construite par les allemands durant la deuxième guerre. Nous commencerons par la batterie côtière.

Il y avait ici 4 canons de 380 mm qui avec leurs collègues placés de l’autre côté du détroit permettaient d’interdire totalement le passage. Quand on sait que le détroit est large de 76 km, il faut quand même savoir viser. Cette batterie a été utilisée jusqu’en 1959 et est donc parfaitement conservée. Plus bas dans la ville, la forteresse du 16ème siècle est, elle aussi, entourée de canons qui permettent d’évaluer l’évolution de l’armement au fil des temps. Nous profitons de l’accessibilité de ces engins pour réviser notre technique de déhanchement.

 

Kristiansand est une ville assez paisible dont les rues sont tracées au cordeau. On y trouve de nombreux parcs parsemés de statues. Nous y rencontrerons également la seule église de pierre que nous verrons en Norvège. Le centre ne se compose que de quatre rues dont nous faisons rapidement le tour afin de repérer les restaurants. Ici tout est ouvert tard et le choix est vaste. Pas de doute, nous sommes revenus en pays connu….

 

31/7 : Hirstals  76 Kms (en bateau)

La tempête sévira toute la nuit, faisant trembler les tentes. Fred, peu confiant, fera deux fois, de nuit, le tour des piquets de tente pour vérifier leur arrimage mais tout tiendra sans problème. Ce ne sera pas le cas de quelques arbres déracinés dans le camping dont heureusement aucun ne nous est tombé sur la tête. Vdm fait une dernière rencontre à l’aube en jouant dans son parc, puis nous replions les tentes et en route pour le bateau de 10 H.

En arrivant au port, nous apprenons qu’il n’y aura pas de bateau avant 14 H car il faut attendre que la tempête se soit dissipée de l’autre côté du détroit. En fait nous attendrons sur le parking jusque 20 H.

Petit à petit, d’autres motards arrivent et nous nous trouvons finalement à une soixantaine. Il y a un peu de tout, des italiens, des français, des allemands et même quelques finlandais. Les discussions s’engagent et nous apprenons que, finalement, nous avons été très chanceux point de vue météo. Certains, restés plus dans le sud, ont été arrosés pendant deux semaines sans interruptions et les allemands qui ont rejoints Kristiansand hier pendant la tempête déballent tout leur linge sur le parking pour le faire sécher.

C’est avec soulagement que nous voyons arriver le bateau vers 20 H.

Il nous dépose à Hirstals un peu avant minuit. Nous aurons la chance de trouver un petit hôtel encore ouvert avec une chambre triple disponible, nous n’allons en effet pas effectuer l’étape prévue cette nuit.

1/8 : Bruxelles  1200 Kms

La purge !!!Vous ne verrez pas de photos aujourd’hui. Nous décidons de rentrer d’une traite, l’odeur de l’écurie, sans doute. Nous partons d’Hirstals à 7H30 et avançons gentiment à 130/140 km/H sur l’autoroute. Le voyage ne sera interrompu que par une pause forcée de 3 H afin de recharger la batterie de Vdm. Nous en profiterons pour faire un gueuleton typiquement allemand qui va nous réconcilier avec la nourriture. Nous arriverons à Bruxelles vers 20 H, finalement très satisfait de notre voyage. La Norvège est un pays magnifique pour les amoureux de nature, de promenade, de paysages mais n’est pas le meilleur pays pour s’amuser ou pour sortir. Le sentiment qui prédomine est celui de l’immensité et de la beauté. Je termine ce voyage avec 8700 Kms de plus. Ma moto fonctionne toujours très bien mais montre maintenant des signes de fatigue. Il va être temps de la vendre !!!

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